Tableau référentiel des platines disques DUAL

La société allemande DUAL installée à St Georgen en Forêt Noire a marqué l'épopée de la HiFi par une production prolifique et variée, proposant des systèmes reproducteurs adaptés à toute situation et tout budget. Les platines ont acquis le label HiFi avec l'apparition de la 1019 dès 1965, en poussant les performances aux limites du possible avec une technologie à priori incompatible : la transmission par galet avec un moteur asynchrone à 4 pôles. Dès le milieu des années 70 apparurent les entrainements par courroie associés à des moleurs à 8 ou 16 poles, puis arrivèrent les asservissements électroniques et enfin les systèmes "Direct Drive", autrement dit à entrainement direct pilotés par microprocesseur. Les audiophiles sont divisés, certains (dont j'ai fait partie) préfèrent un entrainement par courroie, d'autres (la majorité) séduits par la vague américano japonaise préfèrent les DD...
Par la suite Dual proposa des éléments électroniques complets, amplis, tuners, blocs sources, enceintes, enregistreurs à bandes et à cassettes.
Aujourd'hui de Dual il ne reste plus que le nom, comme bien d'autres constructeurs européens (Grundig, Saba, Thomson, Uher ...) la marque a été rachetée par un groupe d'extrême orient et ne propose plus rien de comparable aux productions allemandes.
Cependant, malgré le temps, les platines DUAL conservent leur aura et continuent à faire le bonheur des audiophiles qui n'ont pas succombé à l'attrait des productions japonaises. Quelques références font partie de l'élite des lecteurs de microsillons !
Seul problème, la multiplication délirante des modèles, parfois un simple détail suffit à créer une nouvelle référence, ce qui rend la synthèse laborieuse... sans compter les mêmes modèles existant sous deux références distinctes, depuis l'arrivée des séries CS.

Eléments de lecture :

Entrainement plateau
Trois types d'entrainement : galet, courroie, direct
Galet : la technique "moderne" la plus ancienne : un galet caoutchouté est inséré entre le flanc interne du plateau et l'axe de, sortie du moteur. C'est simple et efficace mais a des performances modestes car il y a une très bonne transmission des vibrations du moteur au plateau, ce qui réduit fortement le rapport signal/bruit (maximum 59dB), d'autant que les moteurs sont à deux ou 4 poles.
Courroie : plus de liaison mécanique entre le moteur et le plateau, mais une liaison opérée par une courroie souple. Associée à des moteurs plus sophistiqués, les meilleurs sont synchrones à 16 poles ou a des moteurs type CC controles électroniquement, les performances sont considérablement améliorées (maximum 75dB), on compend aisément leur succès
L'entrainement direct (DD ou Direct Drive) : plus de liaison externe entre le moteur et le plateau, les deux font un seul blocle rotor du moteur est fixé sur le plateau tandis que le stator est lui fixé au châssis. C'est une technique plus complexe à maitriser (moteurs régulés par une électronique poussée, souvent pilotée par quartz (les modèles "Q"), plus onéreuse, mais elle offre les meilleures performances (rapport signal/bruit maxi de 80dB). L'inconvénient, la encore est la sensibilité aux vibrations externes.

Mode opératoire
Manuel : déplacement manuel du bras et pose sur le disque le lift control (cueing) permet une descente douce de la pointe sur le disque.
Arrêt auto : relevage du bras de lecture et arrêt du système.
Semi auto : retour automatique du bras sur son support en fin de lecture et arrêt du système.
Automatic (full auto) : mécanisme de pose du bras sur le disque et retour sur le supporet en fin de lecture, sans intervention humaine.
Auto/changeur : mécanisme permettant de lire en continu plusieurs disques qui s'empilent les uns sur les autres au fur et à mesure (environ 7 33t ou 10 45t) ; il existe une formule changeur/mélangeur, dans ce cas un palpeur permet de détecter le diamètre du disque pour ajuster l'emplacement de départ de la lecture (33 tours de 25 ou 30cm).

Vitesses
2 vitesses : 33, 45 t
3 vitesses : 33, 45, 78 t
4 vitesses : 16, 33, 45 78 t

Montage cellule/bras
spécifique : ne permet que la monte de la cellule d'origine.
1/2" : standard "RETMA" qui autorise le montage de toute cellule possédant un écartement des points de fixation de 1/2".
Ortofon/ULM : bras de type Ultra Low Mass n'acceptant que des cellules ultra légères type Ortofon.

Type de cellule
Indique quel type de cellule peut être montée sur le bras. S'il y a une référence précise de marque/modèle, cela indique la monte d'origine. S'il n'y a aucune indication ou "D" c'est un montage Dual, Si "O" c'est une cellule de marque Ortofon

Lift : système de lève bras amorti.
Anti skating : réglage de la compensation de force centripète (permet un appui de la pointe identique sur les deux flancs du sillon).
Pitch : ajustage manuel de la vitesse de rotation (généralement entre 6 et 10%).
Appui réglable: ajustage de la pression de la pointe sur le sillon, indispensable selon le type de cellule montée.
Strobo : présence d'un stroboscope lumineux permettant un ajustage précis de la vitesse : ce peut être une gravure spéciale sur le flanc du plateau avec un éclairage permettant le contrôle visuel permanent de la vitesse, soit un disque stroboscopique posé sur le plateau et qu'il faut éclairer avec une lampe à incandescence.
Moteur : information technique sur le type de moteur entrainant le plateau.

ATTENTION ! devant la complexité des références le choix d'affichage du référentiel est fait à partit du numéro d'identification du modèle quel que soit le type, la technologie ou l'année de production, à l'exception des premières productions (séries 1000)