Restauration
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Les étages On ne le dira jamais assez, la restauration électronique doit suivre un immuable parcours : commencer par la fin et remonter vers l'antenne. La suite de ces notes répond à deux critères : je ne traite que les récepteurs de type superhétérodyne (pratiquement tous depuis 1930) et alimentés en mode alternatif (avec un transformateur d'aliumentation). A noter qu'à quelques variantes près, les récepteurs type "tous courants" peuvent suivre la même procédure dès lors qu'ils sont isolés du secteur par un transformateur d'isolement.
L'ALIMENTATION Il est impératif de commencer par ici, car si les tensions délivrées ne sont pas correctes, c'est tout le reste de l'appareil qui devient instable. Il est bon de savoir lire un schéma, outre le fait qu'il facilite le suivi des différents circuits il est souvent accompagné d'indications précieuses sur les diverses tensions et intensités définies par le constructeur. Pour faire simple, nous utiliserons des valeurs usuelles telles que 6,3v de tension de chauffage et 250v de HT redressée, tout en gardant présent à l'esprit qu'il existe une multitude de variantes ! Le modèle de tube redresseur détermine la haute tension (HT) qui fournira HT1 au niveau du premier condensateur de filtrage et HT2 au niveau du second condensateur de filtrage. Il existe également des variantes de montages, notamment pour générer le courant de polarisation, nous verrons dans un premier temps uniquement le montage classique, le plus utilisé. - Il est prudent de placer le fusible sur le calibre de tension le plus élevé, soit 240 ou 245v, en effet le courant secteur est proche de 230 volts. Si notre circuit d'alimentation est correct (selon nos valeurs type), nous devrons trouver 6,3v alternatif sur notre filament de chauffage et +/- 250v continus au niveau de HT2. Sur les appareils possédant un HP à excitation, il doit y avoir +/- 90v de différence de tension entre HT1 et HT2car le TA délivre 2x350v aux bornes plaques de la valve. Si l'élément abaisseur de tension est une grosse résistance (puissance absorbée entre 3 et 5w), il est impératif d'en vérifier la valeur, si elle est noircie la prudence est de la remplacer, sans oublier de rechercher pourquoi elle a autant chauffé : tout dysfonctionnement dans l'étage BF impacte directement l'étage d'alimentation. La mise sout tension Avant de mettre sous tension, il est bon de vérifier la continuité des circuits : le multimètre en position ohmmètre on vérifie que la ligne primaire (côté secteur) est conforme et que l'interrupteur remplit bien sa fonction. On contrôle le fusible de protection et, si tout semble conforme, on raccorde l'appareil au réseau via le montage à lampe dont la présence a été évoquée plus avant, selon le schéma ci-dessous, après avoir retiré toutes les lampes à l'exception de la redresseuse et, éventuellement, de l'oeil magique (s'il existe). Si la lampe test s'allume franchement, on arrête tout immédiatement, c'est qu'il y a un court circuit à localiser en priorité !! Si la lampe test reste éteinte ou s'allume très faiblement, on peut continuer. Ce test doit être bref, car il n'est pas bon de laisser en service un appareil partiellement équipé. Toutefois nous aurons pris le temps de vérifier la tension de chauffage (entre 2,5 et 6,3v selon le type de lampe) et voir si l'oeil magique s'est illuminé en vert : si oui, il y a de la haute tension, ça rassure sur la capacité de la redresseuse, si non il faudra commencer par la retrouver ! Avant d'attaquer la partie basse fréquence (BF), on, aura pris le soin de remplacer le condensateur de filtrage. Les puristes expliquent comment vider l'ancienne cartouche pour y loger les condensateurs neufs, personnellement je me contente de couper les fils de la cartouche et de placer les condensateurs modernes sous le châssis en vérifiant SCRUPULEUSEMENT la polarité des condensateurs et aussi la méthode de branchement car, dans certains montages, il y a une rondelle en carton qui isole le condensateur du châssis et le pole négatif d'au moins un des deux condensateurs n'est pas directement relié à la masse, auquel cas il est IMPERATIF de respecter ce montage spécifique.Une fois le filtrage refait, je remplace systématiquement (on ne le répétera jamais assez) le condensateur qui relie la préamplificatrice à la grille du tube final. Ceci fait, je replace le tube final, je n'oublie pas de reconnecter le(s) haut-parleur(s) et je refais une mise sous tension (MsT). Si mon ampoule test reste éteinte ou très faiblement allumée, c'est que, à proiori, tout se passe bien. A ce stade, je peux laisser l'appareil allumé et avec mon multimètre en position Vcc, je relève les tensions sur ma finale, cathode, grilles G1, G2 et anode, à comparer avec les tensions habituellement requises sur ce type de tube (pour info, je remplace presque systématiquement le condensateur relié à la cathode et vérifie la valeur de la résistance qui lui est jointe, il est important que ces composants soient fiables). Il est habituel d'entendre une légère ronflette dans le HP, pour vérifier que le circuit est ok, je bascule le sélecteur de gammes sur PU et touche la born,e signal ave une pointe de tournevis non isolé afin que mes doigts touchent la lame : si j'entends une forte ronflette variant avec l'action sur le potentiomètre, il y a de fortes chances pour que l'étage BF soit opérationnel. Mais bon, là j'ai anticipé, lol. LA BASSE FREQUENCE (BF) Un étage BF classique se compose de deux sections (trois si l'on inclut le(s) haut-parleur(s). On distinguera ainsi la finale (tube pentode (ou penthode), la préamplificatrice. S'agissant de la finale, il existe quelques variantes avec des tétrodes, je laisse aux spécialistes de la technique le soin de développer l'aspect théorique de ces différences, pour ma part, je reste sur un équipement basique, le plus fréquemment rencontré : une triode et une penthode, un transfo de sortie et un HP. Pour faire simple, après passage dans la détectrice, le signal audio est produit, mais son niveau est inaudible, il faut donc l'amplifier afin qu'il puisse être transformé en signal acoustique tel que l'oreille humaine puisse l'entendre. Le tube final ne peut pas assurer seul cette amplification, il a besoin d'un "booster", un peu comme le tube néon a besoin d'un starter pour s'allumer. Le schéma électronique de cet ensemble est d'une grande simplicité, comme le montre le schéma ci-dessous. Notre mission consiste à évaluer la qualité des composants de ce circuit et de remplacer les composants anciens par des substituts modernes, sachant que les pièces usées ou défectueuses peuvent provoquer des dégâts sévères, voire irréversibles. Ces deux sections se révèlent assez simples dans leur conception et leur fonctionnement, il y a peu de composants donc peu de complications pour la remise en route. Un relevé des tensions électriques permettra de vérifier le bon équilibre de l'ensemble, l'excitation de la grille G1 sur la finale confirmera le bon fonctionnement du tube.
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6/07/17
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